Consoude officinale

La consoude officinale (Symphytum officinale) de la famille des borraginacées. Noms vernaculaires : oreille d’âne, langue de vache, grande consoude… Comme la bourrache de la même famille botanique, la grande consoude fait partie des plantes très utiles aux multiples usages. Elle devrait se trouver dans tous les jardins car elle est à la fois décorative, mellifère, médicinale, comestible et fertilisante.Etymologie: Le nom scientifique provient probablement du grec sumphuton qui désigne une plante aux propriétés cicatrisantes très utilisée dans l’Antiquité. Le nom générique français provient du latin consolida qui signifie consolider et affermir. Là encore il s’agit d’une référence directe aux usages de la consoude pour cicatriser les plaies et consolider les fractures. Quant aux noms vernaculaires ils évoquent surtout la taille de la plante ou la forme de ses grandes feuilles allongées et pointues.Description: La consoude officinale est une plante vivace herbacée robuste et vigoureuse qui pousse souvent en colonies importantes dans les zones humides et riches en sels minéraux. En quelques semaines elle atteint une hauteur qui dépasse souvent le mètre. Toutes les parties de la plante sont recouvertes de poils raides qui donnent, notamment aux feuilles, un caractère rêche et rugueux voire piquant. Ces feuilles, allongées et pointues, font environ 40 cm de long pour 15 de large. Elles sont longuement pétiolées à la base des touffes compactes et deviennent sessiles sur les tiges florales où elles se prolongent…

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Châtaignier

Le châtaignier cultivé (Castanea sativa) de la famille des fagacées. Noms vernaculaires : arbre à pain, pain du pauvre… Tout le monde connaît les castagnettes, ces petits instruments de musique autophones très utilisés dans l’Europe du Sud et notamment en Espagne. Mais qui connaît la relation avec le châtaignier ? On y retrouve la racine du nom latin car la castagnette était fabriquée à partir du bois de cette belle essence. D’ailleurs en espagnol, castagnette signifie « petite châtaigne ». Le bois de châtaignier a bien d’autres utilisations. On en fait des charpentes, des tonneaux, des piquets de vigne imputrescibles (échalas), des paniers… Ses feuilles servent à enrober certains fromages ou certaines pâtisseries. Ses fruits, les châtaignes ou parfois les marrons, servent à préparer une farine à multiples usages, de la purée, diverses confiseries (les marrons glacés notamment) ou sont simplement consommées grillées (chauds les marrons, chauds…).Etymologie: Castanea est directement issu du latin lui-même dérivé du grec Kastanou qui désigne le châtaignier et parfois le chêne ! Il pourrait aussi s’agir d’une ville de la Thessalie, province du nord-est de la Grèce, célèbre pour la qualité de ses châtaignes. Le nom spécifique sativa vient également du latin qui signifie cultivé. En effet, s’il existe à l’état sauvage dans plusieurs régions du sud de la France (Ardèche, Cévennes, Corse…), le châtaignier est surtout cultivé pour les raisons citées précédemment. Cette culture a…

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Epilobe à feuilles étroites

L’épilobe à feuilles étroites (Chamaenerion angustifolium = Epilobium angustifolium) de la famille des onagracées ou des oenothéracées. Noms vernaculaires : laurier de St-Antoine, Antoinette, osier fleuri… Comme les fleurs du laurier de St-Antoine sont construites sur le modèle 4 on pourrait, en se laissant aller à la facilité, classer cette plante dans la famille des crucifères. Mais un examen un peu plus approfondi permet rapidement d’observer des différences importantes et d’opter pour un choix radicalement différent. La plus importante de ces dissimilitudes est la position de l’ovaire. Chez l’épilobe, il est situé en dessous du périanthe (sépales et pétales). Les spécialistes parlent d’un ovaire infère. Une autre différence concerne la maturité comparée des anthères et des stigmates. Chez la plupart des crucifères, ces deux organes sexuels sont synchrones et ces plantes sont généralement autofertiles. En revanche, chez l’épilobe, les anthères libèrent leur pollen grisbleu quelques jours avant l’ouverture des stigmates de la même fleur. Elle est donc autostérile et nécessite l’intervention des pollinisateurs. Etymologie: Epilobium est la contraction de deux racines grecques, epi qui signifie dessus et lobos nom d’un fruit de type silique. Il s’agit d’une évocation évidente à la position de la fleur sur le dessus de l’ovaire. Chamaenerion est également la contraction de deux racines grecques, chamae qui veut dire nain, peu élevé et nerio qui a donné Nerium le nom scientifique du laurier-rose. Les feuilles de l’épilobe…

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Colchique d’Automne

Le colchique d’automne (Colchicum autumnale = Colchicum multiflorum) de la famille des liliacées ou des colchicacées. Noms vernaculaires : tue-chien, tue-loup, fauxsafran, safran bâtard, veilleuse… Les noms communs de cette belle bulbeuse à floraison automnale donnent directement le ton. Le colchique d’automne ressemble beaucoup au crocus donc au safran et il s’agit d’une plante très toxique, sans doute une des plus vénéneuses de la flore française avec la belladone et l’aconit casque de Jupiter. Un peu de botanique et surtout un peu d’observation permettent d’éviter la confusion : - le colchique possède 6 étamines alors que les crocus n’en possèdent que 3. - les feuilles du colchique d’automne n’apparaissent qu’au printemps suivant sa floraison alors que celles des safrans, qu’ils soient printaniers ou automnaux, apparaissent un peu avant ou simultanément. Etymologie: Le nom générique provient du grec Colchicos qui désignait l’ancienne province de la Colchide l’actuelle Géorgie au bord de la mer noire. Dans la mythologie grecque, cette région était la patrie de Médée, célèbre magicienne et surtout célèbre empoisonneuse ! Les noms spécifiques proviennent du latin et sont faciles à traduire, automnale pour automne, époque de la floraison et multiflorum pour nombreuses fleurs, chaque bulbe en produisant plusieurs. Ces fleurs en coupe mauve clair avec leurs anthères orange lumineux évoquent la lampe qui veillait les défunts d’où le nom commun de veilleuse.Description: Le colchique d’automne présente des aspects très différents…

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Verge d’or

Le solidage verge d’or (Solidago virgaurea) de la famille des astéracées. Noms vernaculaires : gerbe d’or, verge dorée, baguette d’Aaron, herbe des juifs… Avec la fin de l’été, certaines plantes produisent pollen et nectar de qualité et en quantité. Elles prennent une importance considérable pour préparer les insectes qui passent la mauvaise saison sous forme adulte à résister aux rigueurs de l’hiver. Ceci est évidemment le cas des colonies d’abeilles qui, en cette saison, préparent déjà la prochaine campagne en donnant naissance aux ouvrières qui assureront la reprise d’activité dès janvier-février prochains. La gerbe d’or fait partie de ces plantes providentielles. Elle fleurit d’août à octobre sur toutes sortes de sols qu’elle illumine de ses belles fleurs jaunes et généreuses. A cette époque, elle est visitée par tout un cortège de pollinisateurs et notamment par des diptères souvent mimétiques comme les syrphes, des lépidoptères et des hyménoptères qui trouvent là de quoi se faire de substantielles réserves adipeuses.Etymologie: Le nom générique est la contraction de deux racines latines solidium et agere. Il signifie consolider, rendre solide. Il a été donné par Linné en référence aux nombreuses propriétés thérapeutiques de la plante et notamment à ses propriétés vulnéraires. Le nom spécifique est également issu du latin virga qui désigne une baguette, un rameau souple, une verge... et aurea qui correspond à l’orDescription: Le solidage verge d’or est une plante herbacée vivace régulièrement…

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Bruyère de Darley

La bruyère de Darley (Erica x darleyensis) de la famille des éricacées Certains arbustes ou sous-arbrisseaux ont quasiment toutes les qualités requises pour figurer en première place dans les jardins destinés aux pollinisateurs. C’est le cas de la bruyère de Darley obtenue par hybridation entre la bruyère d’hiver (Erica carnea) d’origine alpine et la bruyère dite méditerranéenne (Erica erigena), en réalité d’origine plutôt atlantique (on peut aussi la rencontrer sur certaines falaises irlandaises et on l’appelle aussi bruyère de l’Ouest). Cet hybride interspécifique, donc stérile, présente une floribondité remarquable et une durée de floraison sans égale. En fonction des nombreux cultivars proposés par les pépiniéristes, elle est capable de fleurir sans discontinuer de novembre à avril. Si on ajoute qu’elle se contente de sols pauvres, bien drainés, donc sans excès d’humidité , on ne peut qu’être séduit. Son port étalé permet de réaliser des tapis denses en couvre-sol en plein soleil de préférence, cette plante étant plutôt héliophile.Etymologie: Le nom du genre provient vraisemblablement du grec erico qui signifie briser, faisant ainsi référence à la fragilité des rameaux des bruyères. Le nom spécifique est la latinisation de Darley (ou Darley Dale), ville située dans le Derbyshire au sud de l’Angleterre. C’est dans cette localité que sont nés, durant l’ère victorienne, les premiers hybrides du genre Erica.Le saviez-vous ?Au niveau apicole, plusieurs autres espèces de bruyères permettent de  récolter des miels de…

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Jasmin d’hiver

Le jasmin à fleurs nues (Jasminum nudiflorum) de la famille des oléacées Synonymes : jasmin d’hiver, jasmin jaune… L’appellation jasmin évoque irrémédiablement un puissant parfum envoûtant et une atmosphère orientale digne des palais des mille et une nuits ! « L’absolue », obtenue à partir des fleurs de jasmin encore cultivé dans la région de Grasse, entre dans la composition du célèbre n° 5 de la maison Chanel. Ajoutées à du thé vert ou blanc, les fleurs de jasmin permettent d’obtenir le thé au jasmin connu et réputé depuis la dynastie Song... Originaire de Chine, le jasmin à fleurs nues fait très nettement exception à cette réputation car ses fleurs jaunes, qui apparaissent au cœur de l’hiver, sont totalement inodores. Autre exception, le jasmin d’hiver est parfaitement rustique alors que la plupart des autres espèces de ce genre sont détruites par des gelées inférieures à - 5°C. Enfin, malgré les apparences, le jasmin à fleurs jaunes n’est pas une plante grimpante car il ne possède aucun organe de fixation. On le qualifie plutôt de sarmenteux.Etymologie: Le nom du genre provient de l’arabe yasmin terme issu du persan yâsimin qui désignait cette plante au parfum suave. Le nom spécifique est directement tiré du latin et correspond strictement à la traduction française. Il s’agit d’une référence à la floraison qui se fait sur des rameaux totalement dépourvus de feuilles.

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Hellébore Oriental

L’hellébore oriental (Helleborus orientalis) de la famille des renonculacées Synonyme : rose de carême A côté de la très célèbre rose de Noël (Helleborus niger), il existe une bonne quinzaine d’espèces d’hellébore. La distinction entre ces différentes plantes n’est pas toujours chose aisée d’autant qu’il existe de nombreux hybrides interspécifiques (Helleborus x hybridus) et de nombreux cultivars aux coloris variés. La plus intéressante de ces espèces pour sa résistance, sa facilité de culture, sa propension à se multiplier spontanément et pour la durée de sa floraison, est vraisemblablement l’hellébore d’orient. Son appellation de rose de carême indique qu’elle fleurit en général en février donc un peu plus tard que les fêtes de fin d’année. Les formes sauvages spontanées en Europe de l’est ou dans la proche Asie (Bulgarie, Grèce, Caucase, Turquie…) sont à fleurs pourpres plus ou moins foncées ou blanc verdâtre, parfois mouchetées.Etymologie: Comme souvent, l’origine du nom générique est discutée. Pour certains, ce serait l’association de deux racines grecques helein pour faire mourir et bora pour nourrir. Donc littéralement qui fait mourir lorsqu’on la mange. Il s’agit d’une référence à la grande toxicité des hellébores. Pour d’autres, le nom du genre viendrait d’elleboros qui correspondrait à une plante utilisée pour guérir la folie. Cette propriété des hellébores (on peut aussi écrire ellébore) est d’ailleurs évoquée dans la célèbre fable de la Fontaine, le lièvre et la tortue : «…

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Cognassier du Japon

Le cognassier du Japon (Chaenomeles japonica = Chaenomeles maulei) Synonymes : cognassier à fleurs, cognassier ornemental, pommier du Japon… La nomenclature du genre Chaenomeles a beaucoup évolué depuis sa découverte et sa description par le médecin et naturaliste suédois Carl Peter Thunberg lors de son séjour au Japon en 1784. D’abord décrit comme une espèce de poirier (Pyrus japonica), il fut ensuite rattaché au genre Cydonia. Enfin, se basant sur la forme différente de ses fruits, le botaniste britannique John Lindley en fit un genre à part en 1822. La dénomination de cognassier est normalement réservée aux espèces du genre Cydonia. Comme il n’existe pas, a priori, de nom commun pour dénommer le genre Chaenomeles, c’est donc le nom vernaculaire originel qui continue d’être utilisé. En horticulture, l’expression de cognassier à fleurs ou de cognassier ornemental désigne aussi d’autres espèces d’origine asiatique et leurs hybrides (Chaenomeles speciosa, Chaenomeles x superba…).Etymologie: Le nom du genre est la contraction de deux racines grecques chaïnen pour se fendre et melea pour pomme donc littéralement, pomme qui se fend. Ce nom a été donné par Lindley, influencé par une description un peu erronée des fruits de ce genre par C.P. Thunberg. En effet, il n’arrive quasiment jamais que le fruit très dur du genre Chaenomeles s’ouvre à maturité. Le nom spécifique correspond très logiquement à l’origine géographique de cette plante.Description: Le cognassier du Japon est…

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Marronnier blanc

Le marronnier blanc (Aesculus hippocastanum) de la famille des hippocastanacées ou des sapindacées. Noms vernaculaires : marronnier d’Inde, châtaignier des chevaux… Contrairement à ce que laisserait supposer un de ses noms vernaculaires, le marronnier blanc n’est pas originaire des Indes mais d’Asie Mineure et des Balkans. C’est donc malgré tout une essence exotique introduite en France vers 1612. Depuis il s’est largement répandu dans les villes, sur les places publiques, le long des avenues, dans les cours d’école… Le jaunissement de ses feuilles intervient généralement chaque année début octobre au moment de la rentrée des classes qui se faisait anciennement à cette période. Cela a donné une expression très utilisée en langage journalistique. Le « marronnier » correspond à un événement qui revient régulièrement chaque année à la même époque. Ses graines volumineuses et à la couleur attrayante font toujours la joie des enfants qui les utilisent de diverses manières. Etymologie Aesculus viendrait du latin qui désignerait une espèce de chêne à glands comestibles. Le nom spécifique est la contraction de deux racines grecques : hippo le cheval et castanum la châtaigne d’où le nom vernaculaire « châtaignier des chevaux ». Bien que considérées comme toxiques, les graines du marronnier auraient servi de nourriture au cheval et de médicaments contre certaines affections pulmonaires de cet animal. Description: Lorsqu’il est planté en isolé, le marronnier blanc est un arbre majestueux, imposant qui…

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