La bruyère de Darley (Erica x darleyensis) de la famille des éricacées Certains arbustes ou sous-arbrisseaux ont quasiment toutes les qualités requises pour figurer en première place dans les jardins destinés aux pollinisateurs. C’est le cas de la bruyère de Darley obtenue par hybridation entre la bruyère d’hiver (Erica carnea) d’origine alpine et la bruyère dite méditerranéenne (Erica erigena), en réalité d’origine plutôt atlantique (on peut aussi la rencontrer sur certaines falaises irlandaises et on l’appelle aussi bruyère de l’Ouest). Cet hybride interspécifique, donc stérile, présente une floribondité remarquable et une durée de floraison sans égale. En fonction des nombreux cultivars proposés par les pépiniéristes, elle est capable de fleurir sans discontinuer de novembre à avril. Si on ajoute qu’elle se contente de sols pauvres, bien drainés, donc sans excès d’humidité , on ne peut qu’être séduit. Son port étalé permet de réaliser des tapis denses en couvre-sol en plein soleil de préférence, cette plante étant plutôt héliophile.
Etymologie: Le nom du genre provient vraisemblablement du grec erico qui signifie briser, faisant ainsi référence à la fragilité des rameaux des bruyères. Le nom spécifique est la latinisation de Darley (ou Darley Dale), ville située dans le Derbyshire au sud de l’Angleterre. C’est dans cette localité que sont nés, durant l’ère victorienne, les premiers hybrides du genre Erica.
Le saviez-vous ?
Au niveau apicole, plusieurs autres espèces de bruyères permettent de récolter des miels de crû très prisés. Il s’agit notamment de la bruyère cendrée (Erica cinerea) et de la bruyère callune ou callune vulgaire (Calluna vulgaris). Toutes les deux fleurissent dans le courant de l’été sur des landes acides au sol granitique