Fleurs mellifères

Chrysanthème à grandes fleurs

Le chrysanthème à grandes fleurs (Chrysanthemum x grandiflorum) de la famille des astéracées ou composées. Synonymes : chrysanthème de Chine, chrysanthème des fleuristes, d’automne... Le genre Chrysanthemum englobe de nombreuses espèces de plantes plus ou moins herbacées, vivaces ou annuelles et souvent très disparates. Cela explique que leur nomenclature évolue sans cesse en fonction de l’avancement des recherches scientifiques et notamment des résultats des analyses de leur ADN. Pour le grand public occidental, les chrysanthèmes sont immanquablement associés au mois de novembre, à la Toussaint et sont le plus souvent considérés comme des fleurs de cimetière. Cette catégorie est issue de plantes originaires d’Extrême-Orient où elles bénéficient d’un tout autre statut. Elles y sont cultivées depuis la plus haute Antiquité, d’abord comme plantes alimentaires et médicinales, puis comme plantes ornementales. Par hybridation et sélection continues, elles ont engendré de très nombreuses variétés aux capitules de formes et de coloris très variés.Etymologie: Le nom du genre est la contraction de deux racines grecques chrysos qui correspond à l’or et anthos qui désigne la fleur. Donc littéralement fleur d’or. En effet, si actuellement les coloris sont nombreux, les géniteurs d’origine étaient généralement de couleur jaune. Le nom spécifique provient du latin et correspond strictement à la traduction française.Description Les chrysanthèmes d’automne sont des plantes vivaces herbacées dont la rusticité dépend des variétés. Les variétés à petits capitules sont très rustiques et résistent aux…

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Camellia Sasanqua

Malgré cette apparence délicate, elles sont abondamment produites sur un arbuste au port dressé, au feuillage persistant vert foncé élégant. Cet arbuste robuste s’adapte bien aux conditions venteuses ou ensoleillées, cependant il requiert un sol frais en été et sans calcaire.Le Camellia ‘Narumi Gaita’ est un hybride de Camellia sasanqua, appartenant à la famille des théacées, formant un arbuste vigoureux au port dressé et aérien, pouvant atteindre 3 m de hauteur et 2 m de largeur une fois à maturité. Sa floraison survient en octobre et décembre, offrant de nombreuses grandes fleurs parfumées ressemblant aux anémones du Japon. Son feuillage dense et persistant est composé de petites feuilles ovales vert foncé, brillantes et dentées.Le Camellia x sasanqua ‘Narumi Gaita’ préfère le soleil et les situations ventées, s’adaptant mieux aux climats doux qu’aux régions froides où sa rusticité peut être mise à l’épreuve. Il peut être planté en isolé ou en association avec d’autres plantes de terre de bruyère dans une haie fleurie. Cet arbuste mérite une place de choix dans le jardin, à l’entrée ou le long d’une allée. Dans les régions froides, il peut être cultivé en pot sur un balcon ou une terrasse, à rentrer pendant sa floraison dans une véranda ou serre froide. En appartement, il peut être protégé du froid en veillant à brumiser régulièrement son feuillage et à l’arroser avec une eau non calcaire.Le Camellia sasanqua…

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Chimonanthe

Le chimonanthe précoce (Chimonanthus praecox) de la famille des calycanthacées Synonymes : chimonanthe odorant (Chimonanthus fragrans), chimonanthe du Yunnan (Chimonanthus yunnanensis) … Voir ses abeilles rentrer du pollen le jour de Noël peut apparaître comme une gageure pour l’apiculteur amateur contemplatif. Cependant, pour peu que les conditions météorologiques soient favorables (rappelons que les abeilles ne sortent de leur ruche que si la température atteint au moins une bonne dizaine de degrés), et surtout si le jardin possède quelques exemplaires de chimonanthe précoce, ce pari qui semble un peu fou est tout à fait gagnable. Il s’agit d’un arbuste originaire de la province chinoise du Yunnan. Il fleurit sur des rameaux nus de début décembre à la mi-janvier et présente son maximum de floraison pour les fêtes de fin d’année. Comme en plus, il est extraordinairement odorant, il attire très facilement les butineuses en vol de propreté.Etymologie: Le nom générique est la réunion de deux racines grecques : chimon pour l’hiver et anthos pour fleur, donc littéralement fleur d’hiver. Le nom spécifique issu du latin « en remet une couche » puisqu’il signifie précoce ! L’autre nom spécifique fragrans provient également du latin et signifie odorant, parfumé. Pour attirer les rares pollinisateurs au cœur de l’hiver, la sélection naturelle a favorisé deux stratégies, soit une couleur voyante, soit un parfum envoûtant. Le chimonanthe précoce a opté pour les deux.Description: Le chimonanthe précoce…

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Bruyère de Darley

La bruyère de Darley (Erica x darleyensis) de la famille des éricacées Certains arbustes ou sous-arbrisseaux ont quasiment toutes les qualités requises pour figurer en première place dans les jardins destinés aux pollinisateurs. C’est le cas de la bruyère de Darley obtenue par hybridation entre la bruyère d’hiver (Erica carnea) d’origine alpine et la bruyère dite méditerranéenne (Erica erigena), en réalité d’origine plutôt atlantique (on peut aussi la rencontrer sur certaines falaises irlandaises et on l’appelle aussi bruyère de l’Ouest). Cet hybride interspécifique, donc stérile, présente une floribondité remarquable et une durée de floraison sans égale. En fonction des nombreux cultivars proposés par les pépiniéristes, elle est capable de fleurir sans discontinuer de novembre à avril. Si on ajoute qu’elle se contente de sols pauvres, bien drainés, donc sans excès d’humidité , on ne peut qu’être séduit. Son port étalé permet de réaliser des tapis denses en couvre-sol en plein soleil de préférence, cette plante étant plutôt héliophile.Etymologie: Le nom du genre provient vraisemblablement du grec erico qui signifie briser, faisant ainsi référence à la fragilité des rameaux des bruyères. Le nom spécifique est la latinisation de Darley (ou Darley Dale), ville située dans le Derbyshire au sud de l’Angleterre. C’est dans cette localité que sont nés, durant l’ère victorienne, les premiers hybrides du genre Erica.Le saviez-vous ?Au niveau apicole, plusieurs autres espèces de bruyères permettent de  récolter des miels de…

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Mahonia hybride

Le mahonia hybride (Mahonia x media) de la famille des berbéridacéesDécembre est le début de la morte saison et bien rares sont les plantes indigènes qui s’épanouissent encore à cette période un peu triste. Il faut donc chercher dans la flore exotique pour trouver des espèces qui fleurissent au cœur de l’hiver et qui permettent aux butineuses de trouver quelques gouttes de nectar et quelques grains de pollen lors de leurs sorties périodiques mais salutaires.Certains mahonias asiatiques sont de celles-là et en particulier leur principal hybride qui associe les avantages de ses deux géniteurs, Mahonia japonica et Mahonia lomariifolia.Il s’agit d’arbustes aux feuilles persistantes, composées de nombreuses folioles coriaces et épineuses qui évoquent un peu les feuilles du houx. Comme la plupart des espèces à floraison hivernale, ils ont opté pour la stratégie de fleurs voyantes et parfumées pour attirer les très rares pollinisateurs. Tous sont à floraison jaune lumineux et à odeur capiteuse.Etymologie:Le genre Mahonia est dédié à un botaniste horticulteur américain d’origine irlandaise, Bernard Mac Mahon. Le signe x placé devant le nom spécifique indique qu’il s’agit d’un croisement entre deux espèces (hybride interspécifique), notion reprise par le nom media qui signifie intermédiaire. Il a été obtenu en Angleterre dans les jardins de Windsor en 1955. Il s’agit donc d’une espèce artificielle qui n’existe pas dans la nature.Le nom spécifique japonica de son premier parent est facile à traduire…

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Jasmin d’hiver

Le jasmin à fleurs nues (Jasminum nudiflorum) de la famille des oléacées Synonymes : jasmin d’hiver, jasmin jaune… L’appellation jasmin évoque irrémédiablement un puissant parfum envoûtant et une atmosphère orientale digne des palais des mille et une nuits ! « L’absolue », obtenue à partir des fleurs de jasmin encore cultivé dans la région de Grasse, entre dans la composition du célèbre n° 5 de la maison Chanel. Ajoutées à du thé vert ou blanc, les fleurs de jasmin permettent d’obtenir le thé au jasmin connu et réputé depuis la dynastie Song... Originaire de Chine, le jasmin à fleurs nues fait très nettement exception à cette réputation car ses fleurs jaunes, qui apparaissent au cœur de l’hiver, sont totalement inodores. Autre exception, le jasmin d’hiver est parfaitement rustique alors que la plupart des autres espèces de ce genre sont détruites par des gelées inférieures à - 5°C. Enfin, malgré les apparences, le jasmin à fleurs jaunes n’est pas une plante grimpante car il ne possède aucun organe de fixation. On le qualifie plutôt de sarmenteux.Etymologie: Le nom du genre provient de l’arabe yasmin terme issu du persan yâsimin qui désignait cette plante au parfum suave. Le nom spécifique est directement tiré du latin et correspond strictement à la traduction française. Il s’agit d’une référence à la floraison qui se fait sur des rameaux totalement dépourvus de feuilles.

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Noisetier

Le noisetier commun (Corylus avellana) de la famille des bétulacées. Noms vernaculaires : coudrier, avelinier… Le privilège d’ouvrir le bal des plantes mellifères revient au noisetier, arbuste commun des forêts et des haies bocagères. C’est un peu un paradoxe car, comme la plupart des essences forestières, le noisetier est un arbuste ou un petit arbre à pollinisation anémophile, c’est-à-dire pollinisé par le vent. Il produit très tôt dans l’année, parfois dès janvier, une importante quantité de pollen qui normalement ne concerne pas les insectes. Cependant, à l’époque de sa floraison, les ressources en pollen sont rares et le sien, est à la base des premières rentrées d’aliments protéinés dans les ruches. L’augmentation de la température et les apports en sources de protéines stimulent la ponte de la reine, l’année apicole est bien redémarrée.Etymologie: Le nom générique provient du latin corolus lui-même dérivé du grec korus qui signifie casque ou capuchon. Il s’agit d’une référence aux bractées campanulées qui, à la manière d’un capuchon, protègent plus au moins les noisettes. L’origine du nom spécifique est discutée. Pour certains, il provient de la ville italienne d’Avella célèbre pour la qualité de ses noisettes. Pour d’autres, il viendrait du gaulois aballo qui désigne la pomme. Certaines variétés de noisette dénommées avelines sont rondes comme des pommes. Cette deuxième explication semble un peu « tirée par les cheveux » !Description: Le noisetier commun est un…

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Perce-neige

Le (ou la) perce-neige (Galanthus nivalis) de la famille des amaryllidacées Noms vernaculaires : clochette d’hiver, galanthe des neiges… Plus ou moins simultanée à celle du noisetier, la floraison du perce-neige est une preuve supplémentaire d’une reprise d’activité à l’intérieur de la ruche. Il y a en effet une corrélation certaine entre la floraison de ces espèces et la relance de la ponte de la reine. Le perce-neige offre l’exemple d’une plante plutôt rare dans la nature mais largement présente dans les parcs et les jardins où elle se naturalise très facilement. Son statut est donc directement lié à l’homme qui est l’agent principal de sa dissémination. Les spécialistes désignent cette situation sous l’appellation d’anthropochorie de anthropo = homme et chorie = porter, donc plante portée ou transportée par l’homme.Etymologie: Le nom générique est la contraction de deux racines grecques, gala qui désigne le lait et anthos qui signifie fleur. Donc littéralement fleur de lait en relation évidente à la couleur générale de cette espèce à floraison très précoce. Celle–ci est évoquée par le nom spécifique nivalis, d’origine latine, qui signifie neige. Les gracieuses clochettes de la galanthe des neiges apparaissent au cœur de l’hiver. Les différents noms vernaculaires reprennent tous ces idées de couleur et de précocité.Description: La galanthe des neiges est une plante herbacée vivace par son bulbe blanc et ovoïde. De taille plutôt modeste, aux alentours de 15…

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Hellébore Oriental

L’hellébore oriental (Helleborus orientalis) de la famille des renonculacées Synonyme : rose de carême A côté de la très célèbre rose de Noël (Helleborus niger), il existe une bonne quinzaine d’espèces d’hellébore. La distinction entre ces différentes plantes n’est pas toujours chose aisée d’autant qu’il existe de nombreux hybrides interspécifiques (Helleborus x hybridus) et de nombreux cultivars aux coloris variés. La plus intéressante de ces espèces pour sa résistance, sa facilité de culture, sa propension à se multiplier spontanément et pour la durée de sa floraison, est vraisemblablement l’hellébore d’orient. Son appellation de rose de carême indique qu’elle fleurit en général en février donc un peu plus tard que les fêtes de fin d’année. Les formes sauvages spontanées en Europe de l’est ou dans la proche Asie (Bulgarie, Grèce, Caucase, Turquie…) sont à fleurs pourpres plus ou moins foncées ou blanc verdâtre, parfois mouchetées.Etymologie: Comme souvent, l’origine du nom générique est discutée. Pour certains, ce serait l’association de deux racines grecques helein pour faire mourir et bora pour nourrir. Donc littéralement qui fait mourir lorsqu’on la mange. Il s’agit d’une référence à la grande toxicité des hellébores. Pour d’autres, le nom du genre viendrait d’elleboros qui correspondrait à une plante utilisée pour guérir la folie. Cette propriété des hellébores (on peut aussi écrire ellébore) est d’ailleurs évoquée dans la célèbre fable de la Fontaine, le lièvre et la tortue : «…

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Cornouiller mâle

Le cornouiller mâle (Cornus mas) de la famille des cornacées. Synonymes : cornouiller à bois dur, cornouiller sauvage, cornier… Le randonneur qui profite des premières belles journées ensoleillées pour arpenter les sentiers des régions calcaires est souvent surpris d’observer dès la mi-février de petits arbres couverts de fleurs jaunes. Cette couleur est tellement prononcée que dans les causses quercynoises, les gens du cru n’hésitent pas à les dénommer « mimosas du Causse ». Il s’agit en réalité du cornouiller mâle, le premier ligneux autochtone producteur de pollen et de nectar, donc le premier ligneux indigène mellifère au sens strict du terme. C’est une essence écologiquement très importante car, outre ses fleurs qui rassasient les premiers pollinisateurs, ses feuilles sont estimées des cervidés et ses fruits très appréciés par les oiseaux. Il devrait donc figurer en bonne place dans une haie bocagère.Etymologie: Le nom du genre provient du latin cornus qui désigne la corne. C’est une référence à la dureté du bois de cette espèce. Il était utilisé pour confectionner des manches d’outils, des flèches, des javelots et diverses pièces en bois qui devaient résister à l’usure. Le nom spécifique provient également du latin mais est plus ambigu car il semble préciser clairement le sexe de la plante. Or les fleurs précoces du cornouiller à bois dur sont nettement hermaphrodites. Dans ce cas le terme mâle doit être pris au sens figuré.…

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