Floraison principale en Février
Le noisetier commun (Corylus avellana) de la famille des bétulacées. Noms vernaculaires : coudrier, avelinier… Le privilège d’ouvrir le bal des plantes mellifères revient au noisetier, arbuste commun des forêts et des haies bocagères. C’est un peu un paradoxe car, comme la plupart des essences forestières, le noisetier est un arbuste ou un petit arbre à pollinisation anémophile, c’est-à-dire pollinisé par le vent. Il produit très tôt dans l’année, parfois dès janvier, une importante quantité de pollen qui normalement ne concerne pas les insectes. Cependant, à l’époque de sa floraison, les ressources en pollen sont rares et le sien, est à la base des premières rentrées d’aliments protéinés dans les ruches. L’augmentation de la température et les apports en sources de protéines stimulent la ponte de la reine, l’année apicole est bien redémarrée.Etymologie: Le nom générique provient du latin corolus lui-même dérivé du grec korus qui signifie casque ou capuchon. Il s’agit d’une référence aux bractées campanulées qui, à la manière d’un capuchon, protègent plus au moins les noisettes. L’origine du nom spécifique est discutée. Pour certains, il provient de la ville italienne d’Avella célèbre pour la qualité de ses noisettes. Pour d’autres, il viendrait du gaulois aballo qui désigne la pomme. Certaines variétés de noisette dénommées avelines sont rondes comme des pommes. Cette deuxième explication semble un peu « tirée par les cheveux » !Description: Le noisetier commun est un…
Le (ou la) perce-neige (Galanthus nivalis) de la famille des amaryllidacées Noms vernaculaires : clochette d’hiver, galanthe des neiges… Plus ou moins simultanée à celle du noisetier, la floraison du perce-neige est une preuve supplémentaire d’une reprise d’activité à l’intérieur de la ruche. Il y a en effet une corrélation certaine entre la floraison de ces espèces et la relance de la ponte de la reine. Le perce-neige offre l’exemple d’une plante plutôt rare dans la nature mais largement présente dans les parcs et les jardins où elle se naturalise très facilement. Son statut est donc directement lié à l’homme qui est l’agent principal de sa dissémination. Les spécialistes désignent cette situation sous l’appellation d’anthropochorie de anthropo = homme et chorie = porter, donc plante portée ou transportée par l’homme.Etymologie: Le nom générique est la contraction de deux racines grecques, gala qui désigne le lait et anthos qui signifie fleur. Donc littéralement fleur de lait en relation évidente à la couleur générale de cette espèce à floraison très précoce. Celle–ci est évoquée par le nom spécifique nivalis, d’origine latine, qui signifie neige. Les gracieuses clochettes de la galanthe des neiges apparaissent au cœur de l’hiver. Les différents noms vernaculaires reprennent tous ces idées de couleur et de précocité.Description: La galanthe des neiges est une plante herbacée vivace par son bulbe blanc et ovoïde. De taille plutôt modeste, aux alentours de 15…
L’hellébore oriental (Helleborus orientalis) de la famille des renonculacées Synonyme : rose de carême A côté de la très célèbre rose de Noël (Helleborus niger), il existe une bonne quinzaine d’espèces d’hellébore. La distinction entre ces différentes plantes n’est pas toujours chose aisée d’autant qu’il existe de nombreux hybrides interspécifiques (Helleborus x hybridus) et de nombreux cultivars aux coloris variés. La plus intéressante de ces espèces pour sa résistance, sa facilité de culture, sa propension à se multiplier spontanément et pour la durée de sa floraison, est vraisemblablement l’hellébore d’orient. Son appellation de rose de carême indique qu’elle fleurit en général en février donc un peu plus tard que les fêtes de fin d’année. Les formes sauvages spontanées en Europe de l’est ou dans la proche Asie (Bulgarie, Grèce, Caucase, Turquie…) sont à fleurs pourpres plus ou moins foncées ou blanc verdâtre, parfois mouchetées.Etymologie: Comme souvent, l’origine du nom générique est discutée. Pour certains, ce serait l’association de deux racines grecques helein pour faire mourir et bora pour nourrir. Donc littéralement qui fait mourir lorsqu’on la mange. Il s’agit d’une référence à la grande toxicité des hellébores. Pour d’autres, le nom du genre viendrait d’elleboros qui correspondrait à une plante utilisée pour guérir la folie. Cette propriété des hellébores (on peut aussi écrire ellébore) est d’ailleurs évoquée dans la célèbre fable de la Fontaine, le lièvre et la tortue : «…