Le marronnier blanc (Aesculus hippocastanum) de la famille des hippocastanacées ou des sapindacées. Noms vernaculaires : marronnier d’Inde, châtaignier des chevaux… Contrairement à ce que laisserait supposer un de ses noms vernaculaires, le marronnier blanc n’est pas originaire des Indes mais d’Asie Mineure et des Balkans. C’est donc malgré tout une essence exotique introduite en France vers 1612. Depuis il s’est largement répandu dans les villes, sur les places publiques, le long des avenues, dans les cours d’école… Le jaunissement de ses feuilles intervient généralement chaque année début octobre au moment de la rentrée des classes qui se faisait anciennement à cette période. Cela a donné une expression très utilisée en langage journalistique. Le « marronnier » correspond à un événement qui revient régulièrement chaque année à la même époque. Ses graines volumineuses et à la couleur attrayante font toujours la joie des enfants qui les utilisent de diverses manières. Etymologie Aesculus viendrait du latin qui désignerait une espèce de chêne à glands comestibles. Le nom spécifique est la contraction de deux racines grecques : hippo le cheval et castanum la châtaigne d’où le nom vernaculaire « châtaignier des chevaux ». Bien que considérées comme toxiques, les graines du marronnier auraient servi de nourriture au cheval et de médicaments contre certaines affections pulmonaires de cet animal.
Description: Lorsqu’il est planté en isolé, le marronnier blanc est un arbre majestueux, imposant qui peut atteindre plus de 20 mètres de hauteur. Son port est élancé mais compact et globuleux. Ses branches légèrement arquées arrivent parfois jusqu’au sol. Le tronc est recouvert d’une écorce en plaquettes qui se détachent assez facilement. Les feuilles opposées décussées sont composées palmées de 7 folioles fortement dentées. La feuillaison est une des premières de l’année parmi les arbres de cette taille. Les fleurs s’épanouissent dans la première quinzaine de mai et sont disposées en grappes dressées de cymes unipares scorpioïdes à l’extrémité des pousses de l’année. Ce type d’inflorescence porte le nom de thyrse. La tache qui affecte les fleurs globalement blanches, change de couleur avec le temps et surtout avec le tarissement de leur production en nectar et en pollen. Vert jaunâtre au moment de l’ouverture des fleurs pourvues d’anthères gonflées de pollen, cette tache vire à l’orange puis au rouge avec le flétrissement des étamines. Or, on sait que la plupart des insectes, et notamment les hyménoptères, ne voient pas le rouge. Ils ne visitent plus ces fleurs âgées dans lesquelles ils ne trouveraient plus grand chose à butiner. En quelque sorte, le marronnier blanc a inventé les feux tricolores. Les abeilles visitent activement les fleurs les plus jeunes où elles récoltent un pollen rouge sombre. Le fruit ou bogue est une capsule coriace munie d’épines souples à ne pas confondre avec la bogue du châtaignier qui est non un fruit mais un involucre. Ils contiennent une ou deux graines marron foncé au hile beige clair. Les bourgeons du marronnier sont relativement gros et recouverts d’une sorte de résine collante appelée propolis.
Croisé avec une espèce nord-américaine (Aesculus pavia), le marronnier blanc a engendré un hybride fertile à fleurs rouge chair plus ou moins foncé baptisé Aesculus x carnea. En dehors de la floraison, plusieurs critères permettent de distinguer ces deux espèces ornementales : – Le marronnier rouge possède des feuilles composées de 5 folioles. – Les bourgeons de l’hybride ne sont pas collants – Sa taille est plus modeste et sa floraison légèrement plus tardive.